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20 avril 2018 5 20 /04 /avril /2018 22:24

Sebastian Pinera est au pouvoir depuis un mois. Il enchaine les réformes : sur l'université , les migrants ( article du 19 avril), l'avortement et l'aide aux victimes de la période Pinochet..

Pour gouverner il doit composer avec l'UDI qui représente l'extrême droite catholique conservatrice qui avait fournit une grande partie des cadres de l'administration sous la dictature militaire et le conduit à remettre en cause plusieurs acquis de la période Bachelet .


Sur l'Université: la gratuité n'a pas été acquise totalement sous le régime de Michelle Bachelet , les droits d'entrée à l'université publique ou privée oblige les familles ou les étudiants à s'endetter durant 15 ans et parfois plus. Hier entre 120 000 jeunes  (selon les organisateurs et 30 000 selon la police) ont défilé pour dire non au pouvoir de l'argent. Le Chili est un des pays où le secteur public est minoritaire y compris dans le supérieur.

 

Sur les migrants la loi prévoit prévoit 300 000 régularisations en mettant fin à l'immigration non contrôlée, avec une différence très forte vis à vis des Haïtiens. depuis quelques jours c'est la queue pour obtenir les papiers et faire les démarches avec l'aide des associations jésuites.

 

Sur l'avortement : .il existe dans la loi trois cas très précis dont le viol mais les médecins et les hôpitaux peuvent mettre une clause de conscience : pas une personne mais bien tout l'hôpital. la presse relève quasi quotidiennement des problèmes liés à ces refus. Nouveau né trouvé dans un sac, femme décédée après avoir subi un avortement trop tardif, la question de l'application de la loi est posée. A quoi sert une loi qui doit protéger les femmes en situation très difficile si elle ne peut être appliquée ?

Hier, 19 avril, un incident très grave s'est produit : le gouvernement a retiré un projet sur l'indemnisation des victimes de la période de Pinochet. Pourtant cette proposition avait obtenu un accord en commission et notamment de la gauche. Un député UDI, Ignacio Urrutia a exprimé sa satisfaction car pour lui trop de cadeaux avaient déjà été faits aux exilés qui n'étaient que des "terroristes".. Pamela Jiles députée du Frente Amplio l'a traité d'assassin. Elle a fait partie de ces nombreuses personnes torturées pendant la dictature.L'idéologie du temps de Pinochet est toujours présente et  l'UDI est une composante incontournable du gouvernement.
Celui ci compose avec la droite la plus extrême mais va mécontenter une partie de la population, revenir sur des acquis de la période Bachelet même s'ils ont été limités et au final appliquer une politique ultra conservatrice en matière sociale et des droits de l'homme et de la femme..

 

 

 

 

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19 avril 2018 4 19 /04 /avril /2018 21:30

Pays de 17 millions d'habitants dont 7 millions à Santiago, le Chili a toujours accueilli des migrants :  Arabes,Chinois, Palestiniens, Péruviens ,Colombiens et même Espagnols lors de la crise. Plus récemment les immigrés sont Vénézuéliens et Haïtiens.

Le gouvernement de Pinera, de droite très libérale et nouvellement au pouvoir, a décidé de régulariser 300 000 personnes entrées avant le 8 avril en situation illégale . A partir du 23 avril toutes les personnes avec un visa touristique en situation illégale devront retourner dans leur pays d'origine. Le Chili ne souhaite plus accueillir une population qui ne trouve pas de travail, qui ne peut se loger ou recourir aux soins médicaux et a renvoyé en ce début d'année 541 vénézuéliens et 454 Haïtiens. 

Le gouvernement a instauré six différents types de  visas.
Ce qui divise aujourd'hui  la classe politique et au delà la population c'est la situation réservée à la population Vénézuélienne et Haïtienne. Ces mesures visent deux catégories de population particulièrement touchées par les crises politiques et économiques qui fuient leur pays dans des conditions très difficiles notamment les habitants d'Haïti.

Les jeunes Haïtiens errent dans les rue du centre ville de Santiago, inactifs, avec peu de prise pour améliorer leurs conditions de vie, ils sont  pris en charge par des actions humanitaires.

Faut-il appliquer la même loi à tous, peut-on distinguer  les immigrés selon les pays ?Cette loi qui distingue deux catégories de population est jugée raciste par une partie de la gauche, elle différencie, elle stigmatise.

 

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19 avril 2018 4 19 /04 /avril /2018 20:35
Première manifestation contre la marchandisation de l'éducation Avril 2018

 

 

Ce matin 19 avril, 11h , un flot de 30 000 jeunes lycéens, étudiants , élèves professeurs et professeurs de lycée, d'université ont défilé contre l'article 63 de la réforme de l'éducation supérieure.

C'est la première manifestation de l'année, et aussi du nouveau Président Pinera dont ce sont les 30 jours au pouvoir.

C'est de la défense du service public d'éducation dont il s'est agit ce matin mais pas seulement , lutte contre le sexisme, lutte contre la sélection par l'argent, lutte pour plus de démocratie.

Le secteur privé d'éducation est très important au Chili depuis longtemps, Souvent de moins bonne qualité que le secteur public universitaire, Les universités privées ont souvent bénéficié d'évaluations assez compréhensives ce qui leur a permis de demeurer.

L'article 63 permet désormais un contrôle des universités publiques ou privées ment par des contrôleurs du secteur privé.Ainsi les institutions à fins lucratives pourront devenir les contrôleurs des universités.

De plus les étudiants s'insurgent contre le prix très élevé des universités qui les amènent à s'endetter pour s'inscrire à l'université . Très souvent ils doivent abandonner leur études : pour les études courtes plus de 60 % d'inscrits doivent les abandonner.

Depuis des années les étudiants et les enseignants lors des grandes grèves de 2006 et 2007 ont tenté d'éradiquer cet aspect mercantile de l'éducation, aujourd'hui il s'agit d'un retour en arrière très grave pour l'accès de tous à une éducation de qualité qui ne soit pas liée au marché.

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9 avril 2018 1 09 /04 /avril /2018 21:39

Le chili a l'IDH le plus important du continent sud américain.

La déambulation dans le cœur touristique de la ville le dimanche du marathon ce 8 avril révèle qu'une partie importante de la population est convertie aux loisirs sportifs: nombre très importants de participants jeunes et moins jeunes souvent entre amis ou en famille, beaucoup de femmes de tous âges, de très nombreux magasins de boutiques d'articles de sport de toutes marques internationales, un commerce, un loisir de couches moyennes.

Le centre touristique artisanal et les restaurants d'excellente qualité sont bondés le dimanche. C'est toute une partie de Santiago qui s'y retrouve et surtout de très nombreux touristes Brésiliens. pourtant les prix sont comparables à ceux de Paris.

 

Ces deux indices montrent qu'il existe bien une couche moyenne supérieure à modes de vie branchés sur les modes internationales, comme dans de nombreuses capitales.

Ce qui est nouveau depuis 2011 , l'année où je suis venue c'est le net accroissement de ces catégories qui semblent avoir profité de la politique de Bachelet plus égalitaire.

 

 

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22 octobre 2014 3 22 /10 /octobre /2014 08:29

Le 26 octobre auront lieu les élections présidentielles en Uruguay. Coincé enre le Brésil, lui aussi en élections présidentielles et l'Argentine en crise , les medias s'intéressent peu à l'Uruguay si ce n'est pour rappeler périodiquement que le président José Mugica est un ancien Tupamaro , un président "nrmal" élu en 2009 grâce au Frente Amplio. 

Dans un monde globalisé , quelle politique a mené Jose Mugica ? 

Nous vous proposons de suivre la fin de campagne en direct de Montevideo. 

Pour comprendre la situation je vous propose un article de Jean claude Bourdin (qui vit à Montevideo) paru en 2013 dans la revue Regards croisés

Uruguay : derrière le président normal des forces contradictoires à l’œuvre

Auteur : Jean Claude Bourdin Professeur de philosophie à l’Université. Il vit actuellement en Uruguay.

L’Uruguay est gouvernée depuis 2005 par une coalition de centre gauche appelée Frente Amplio, Front large. 

Du bipartisme à la victoire du Frente Amplio

En 2009, le Frente Amplio a encore remporté les élections présidentielles et législatives, le président actuel est José Mujica. Ce parti a rompu l’espèce de bipartisme qui a dominé la vie politique de l’Uruguay depuis son indépendance en 1830, avec le Parti Colorado et le Parti National appelé aussi Parti Blanco. Il est difficile d’appliquer strictement à ces deux partis les catégories de droite et de gauche. Dans l’histoire, le Parti Colorado a été, dans les années 1920, à l’origine de réformes de type social-démocrates, avec des législations très avancées sur le droit du travail, l’économie nationalisée, sur le divorce et la séparation de l’Église et de l’État, par exemple. Mais plus tard il a mené des politiques favorables aux intérêts de grandes entreprises étatsuniennes et de l’impérialisme de Washington. Le Parti Blanco qui a moins été aux affaires a une tradition de soutien à l’agriculture et au monde paysan, y compris dans ses côtés folklorisants, mais qui pouvait avoir un effet antiimpérialiste. Son histoire en fait aussi une force de résistance à l’État central et aux élites urbaines : d’où une tendance conservatrice, mais rurale populaire. 

Le Frente amplio est né dans les années 1970, avant le coup, d’État civil et militaire de 1973. C’est une coalition de partis ou de groupe de petits partis, où les plus importants sont le parti socialiste, le Mouvement pour la Participation populaire (MPP) qui regroupe d’anciens guerrilleros du mouvement Tupamaros, dont le président Mujica, le Frente Liber Seregni (du nom d’un général qui s’est opposé au coup d’État militaire et a été emprisonné). Le parti communiste et d’autres groupes « marxistes » sont très minoritaires. 

La structure du Frente est complexe et l’objet de discussions internes régulièrement ; en particulier les comités de base, où les militants communistes sont les plus actifs, constituent un « double pouvoir » qui établit une tension avec les organes de décision du Frente. Les dirigeants sont élus par les adhérents du Frente, les responsables reflètent le rapport de forces interne entre les partis et groupes. Le mode de désignation favorise des alliances internes. De même la répartition des ministères doit respecter le poids relatif des forces internes. La conséquence est que le Frente, au-delà de principes très généraux (aller vers le socialisme, la démocratie participative intégrale) mène une politique qui suscite des désaccords au sein même du gouvernement. Par exemple, si tout le monde s’accorde pour dire que le socialisme n’est pas à l’ordre du jour, et que les priorités sont une redistribution de la richesse pour faire reculer la pauvreté, grâce à des mesures d’assistance (nourriture, logement essentiellement), les désaccords sont vifs sur les moyens : augmentation de la pression fiscale sur les gros revenus, sur les grandes exploitations agricoles et la taxation des mouvements bancaires, ou accroissement de la compétitivité, augmentation des indices de croissance, recherches de nouveaux débouchés pour les produits agricoles et une plus grande attractivité des investissements étrangers. 

Eradication de la grande pauvreté mais nouveaux problèmes sociaux

Les indicateurs internationaux de croissance et de bien être montrent que l’Uruguay a réussi à éradiquer la « grande pauvreté » et à mettre en place des dispositifs de sortie de la pauvreté. Au-delà des problèmes subsistant (logement surtout, accès à l’électricité, l’eau et l’assainissement), le pays affronte des difficultés relativement inédites : consommation de drogue (une variété plus destructrice que le crack), nourrissant une délinquance de plus en plus violente, la pénétration récente de cartels mexicains et colombiens dans les banques, et surtout l’état de l’éducation qui est la préoccupation dominante de la société civile et du monde politique. En deux mots : l’Uruguay a longtemps été fière de son système scolaire dont les principes ressemblent à ceux de notre École républicaine : gratuité, universalité, laïcité, savoirs étendus, éducation à la citoyenneté. Les signes de la crise sont le taux de redoublement, la désertion scolaire, la violence dans les établissements, la démotivation des enseignants qui, pour compléter un salaire bas, font deux métiers, les résultats mauvais au test PISA. C’est l’objet d’un débat national, très passionné dont l’opposition et les médias qui sont de son côté se saisissent pour affaiblir le gouvernement qui ne semble pas avoir de vision claire. Les syndicats sont encore puissants et freinent toute réflexion sur la transformation du système, étant donné que la gauche ne sait pas elle-même comment répondre à la crise. L’existence d’un secteur privé, souvent accessible aux familles pauvres, dont les résultats ne sont pas significativement meilleurs mais qui fonctionnent de façon paisible, sans les grèves nombreuses qui paralysent collèges et lycées, joue contre le public.

 

La politique du Frente Amplio minée par deux points très sensibles 

L’Uruguay a connu une dictature féroce entre 1973 et 1985, en parallèle avec celles de l’Argentine et du Brésil (et celle du Paraguay, plus ancienne encore) : elles faisaient partie du Plan Condor, mis en place par les administrations étatsuniennes pour lutter contre la « subversion castriste et communiste ». La sortie de la dictature s’est faite grâce à un accord entre les militaires, les policiers d’un côté les partis civils de l’autre, qui a donné lieu à une loi extravagante dite de « Caducité de la prétention punitive de l’État ». Pour simplifier c’est une loi d’amnistie globale portant sur les actes commis sous la dictature. Cette loi a été approuvée par le parlement démocratique et entériné par deux référendums. Les associations de « disparus » sous la dictature ne l’ont jamais acceptée et ont lutté pour son abrogation. Mais malgré la « Caducité », des avocats et des juges sont arrivés à condamner des militaires et policiers de haut rang pour des meurtres qui ont été avérés. L’État a, malgré cette loi, la possibilité de donner des instructions d’enquêtes, el l’a fait au cas par cas. Ce qui a changé, juridiquement, c’est la qualification de crimes de lèse humanité, établie par les instances internationales dont la Cour Interaméricaine de justice. L’Uruguay a ratifié tous les accords, ce qui implique qu’elle doive intégrer ces normes juridiques supra nationales. Après des péripéties le parlement a, il y a six mois à peu près, voté une loi refusant l’immunité qui allait devenir effective de crimes sous la dictature, en les considérant comme crimes de lèse humanité, imprescriptibles. L’opposition (Colorado et National) ont fait un recours devant la Cour Suprême de Justice qui leur a donné raison. D’où réactions violentes des associations, d’avocats et magistrats et de députés et sénateurs du Frente Amplio. Le débat n’est pas clos et des familles avec l’aide d’avocats tiennent bon, surtout après la découverte d’un charnier dans une ex dépendance de l’Armée et d’ossements de militants « disparus » identifiés grâce à leur ADN. Ce qui est troublant c’est le peu d’empressement du gouvernement, du président et du ministre des Armées, qui fut fondateur des Tupamaros, sauvagement torturé comme le président Mujica. Contrairement à l’Argentine où des procès continuent, avec un appareil judiciaire dans l’ensemble déterminé à ne pas laisser ce passé s’enfouir dans l’oubli, les « élites » politiques de droite et de gauche reculent à rouvrir ce chapitre. Pourquoi l’Uruguay n’a-t-elle pas engagé un processus de Vérité et Justice, comme l’a fait l’Afrique du Sud par exemple ? Pourquoi les partis d’opposition qui ont eu des dirigeants internés, torturés et assassinés par la dictature et ne sont donc pas soupçonnables de nostalgie se réjouissent-ils de tout ce qui jette un voile sur cette période ? 

Le deuxième grand problème que rencontre le Frente et la majorité est son rapport avec les « intellectuels ». Cette question ne concerne pas la seule Uruguay : au Venezuela, en Bolivie, au Pérou les gouvernements progressistes se sont peu à peu éloignés des forces intellectuelles qui avaient accompagné leur marche vers le pouvoir. Il est difficile de savoir pourquoi il en est ainsi.  Mujica cultive ( ?) un anti intellectualisme gênant, reprenant la rhétorique poujadiste contre les universitaires, les diplômés, les gens qui « philosophent » au lieu de descendre dans le concret. On connaît la chanson. Or, s’il et vrai que la plainte de certains intellectuels d’être tenus à l’écart relève du corporatisme, le fait que politiques et intellectuels semblent avoir perdu un terrain de débat, de communication et de contestation réciproque, laisse le champ libre aux « communicants » professionnels et autres « spin doctors », utilisant les mêmes méthodes de propagande que ceux en usage dans le « premier monde », comme on dit là-bas. Le résultat est que la gauche au pouvoir contribue à la dépolitisation de la politique, à l’instar des partis traditionnels qui y trouvent leur milieu naturel. Les problèmes économiques, les questions des relations avec l’Argentine et le Brésil dans le cadre d’un Mercosur en coma prolongé, le thème des droits de l’homme, l’éducation à reconstruire, la violence rampante, la régulation des médias en ce qui concerne le contenu des programmes de divertissement-abrutissement, l’écologie quasiment clandestine, les débats enfin sur le modèle de développement, sont abandonnés à l’urgence de l’agenda politico médiatique, avec les approximations et les agitations qu’on imagine.  Le manque de réflexion au sein du Frente y favorise la vie politicienne, très troisième République, accapare l’essentiel des énergies. Ce qui favorise l’activité des comités de base,  radicalisant leur discours, mais qui se coupent de l’électorat populaire, spectateur passif de ces débats sans enjeu sérieux. Étrangement, mais  ce n’est pas si rare dans l’histoire des rapports entre partis progressistes et révolutionnaires, les forces sociales populaires courent le risque de se retrouver déconnectées et sans perspective politique enthousiasmante, formant une armée de réserve électorale pour la droite, populiste ou pas.

 

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18 mars 2014 2 18 /03 /mars /2014 08:19

 

difficile de se faire une idée sur ec qui se passe aujourd'hui à Caracas , je vous propose la lecture des articles de Jean baptiste Mouttet qui a vécu au Venezueal et écrit ses articles avce uen bonne connaissance du pays;

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11 septembre 2013 3 11 /09 /septembre /2013 15:32

Invitation aux débats Fête de l’Humanité

La courneuve samedi 14 et dimanche 15 septembre 2013

 

 

 Cette année, je participe à trois débats à la fête de l'huma 

Venez nombreux 

 

 

 1.  Le Groupe Education du Front de Gauche organise

un débat Samedi 14 Septembre à 11h

au Stand de la Fédération des Yvelines

Avenue Henri ALLEG

"Priorité à l'école...mais à quelle école ?"

pour l’Education

Quelles finalités pour une école démocratique ? Comment penser une culture commune ? Quelles exigences pour l'éducation prioritaire ?

Quelles conceptions de la formation des enseignants ..... Des questions toujours au centre du débat pour un vrai changement de l'école

Avec entre autres :

Jacques BERNARDIN Président du Groupe Français d’Education Nouvelle

(GFEN)

Stéphane BONNERY chercheur en Sciences de l’Education

Michel FOUQUET Secrétaire National de la FSU

Co-responsable du secteur Education

Gisèle JEAN et Bertrand GEAY du Groupe Education Front de Gauche

Un représentant de la FCPE

Un représentant d’ATD Quart Monde

 

 

 2. Gauche unitaire organise, sur son stand de la Fête de l'Humanité, un  débat sur les enjeux politiques et sociaux de la réforme territoriale.

Samedi 14 à 17h30
avec  des élus (Marc Dolez, Christian Favier, Céline 
Malaisé), acteur du mouvement social (Gisèle jean syndicaliste FSU)

 

 3. Front des luttes : stand de Bagnolet dimanche de 10h30 à 12h
 avec Giorgios Grolios  sur le thème «Processus de Bologne, stratégie de Lisbonne,

Comment les libéraux imposent une autre vision de l’éducation en profitant de la crise» avec Stéphane

Bonnery (PCF), Gilles Garnier (PCF), Gisèle Jean (FSU), Guy Trésallet (syndicaliste enseignant- Front

des luttes).

 

 

 

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14 juin 2013 5 14 /06 /juin /2013 11:27

 

Aujourd'hui les grands medias français sont exclusivement tournés vers la fermeture des chaines publiques en Grèce. 

L'imposition d'une politique d'austérité par la Troïka, acceptée par le gouvernement grec et soutenue par la France , a déjà fait des ravages qu'il sera difficile de renverser sans une autre politique au niveau européen. 

 

Il a été beaucoup question de la vente des îles , mais assez peu de la vente du service public d'eau aux grandes firmes multinationels françaises notamment veolia. Aujourd'hui des millions de grecs ont des difficultés pour consommer de l'eau. Ce sont aussi la santé et l'éducation qui font les frais de ces politqiues. Plus de 10 000 enseignants sont licenciés à la rentrée prochaine. Les grèves deviennent difficiles voire impossibles, la répresssion s'abat sur les syndicalistes. Des enfants ne peuvent plus s'alimenter correctement. Des personnes âgées mendient dans la rue.

 

En revanche l'extrême droite prospère sur ce terrain. Les immigrés sont rendus responsables de tous les maux mais plus généralement l'autre, l'autre car l'autre c'est l'Europe et  la proposition devient le repli et le rejet.

Nous ne pensons pas que le repli soit la solution mais une autre Europe celle des peuples , une Europe sociale à construire avec les syndicalistes et les autres mouvements dans toute l'Europe. 

De tout cela nous avons débattu à l'altersommet d'athène sles 7 et 8 juin derniers, avce de grosses délégations de la France (FSU, Solidaires, CGT, Attac, PC et PG, collectif contre la dette...) les camarades Portuguais, Italiens ..

 

Comme l'a dit le camarade allemenad d'IG metal ce combat nous devons le mener aussi dans notre pays pour avancer ensemble vers des alternatives économiques et sociales au niveau européen. 

 

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14 mai 2013 2 14 /05 /mai /2013 18:12

Cierre de campagne de Maduro -

Malgré une campagne éclair entre le 2 et le 11 avril,  78 % des électeurs se sont rendus aux urnes. Toute la population était  mobilisée en deux camps très tranchés,pour la poursuite ou non de la révolution bolivarienne.

Aujourd’hui l’unité construite par et autour du leader charismatique Chavez est sérieusement mise en cause.

Le choc du 14 avril

La soirée électorale du 14 avril fut pleine de surprise, tous les instituts de sondage avaient annoncé la victoire de Nicolas Maduro avec un écart compris entre 6 et 15 points. Or, le résultat fut extrêmement serré 273 00 voix sur près de 15 millions de suffrages exprimés, soit 1,83 % en faveur de Maduro.

Le candidat Maduro, désigné par Hugo Chavez lors de son départ pour Cuba en décembre dernier, a mené une campagne fondée sur l'héritage. Le "cierre" de campagne à Caracas fut un grand moment d’émotion et de forte mobilisation du Polo patricotico et  d'une population qui a résolument choisi de ne pas revenir en arrière. Pour autant Maduro n’est pas Chavez et la transition s’avère  très difficile, plus que ce qui était prévu.  700 000 voix  ont  manqué à Maduro par rapport au scrutin présidentiel du 7 octobre, voix  qui ont basculé vers  Henrique Capriles  représentant de la MUD  coalition de la droite, de sociaux démocrates et opposants divers .Les  5 autres candidats  ont fait 0,78% des voix..Reprenant à son compte le patrimoine de  Chavez (référence à Simon Bolivar, polo rouge, défense des missions) il séduit les couches moyennes/ moyennes et une part de l’électorat populaire et affirme « Je ne suis pas l’opposition, mais la solution ».

Un pays divisé et sous tensions

 Les violences relayées par les médias n'informent que sur les difficultés à construire du commun dans un pays sous de multiples tensions.

Tensions politiques

Dès l’annonce des résultats par le conseil national des élections  le leader de l'opposition, appuyé par les Etats Unis, a demandé  un recomptage, et a appelé des  manifestations  dès le lendemain (rassemblements et casseroles dans tout le pays). Le soir du 15 avril a été marqué par l'assassinat de 7 élus et militants chavistes et des dégâts importants. Comme les pays d'Amérique latine, dès le premier jour l'armée a reconnu et soutenu le pouvoir, laissant peu d'espace à un coup d'Etat.

 

Tensions sociales et économiques : Maduro promet de s’y attaquer

Comme l'avait reconnu Chavez dans son dernier discours, il reste de nombreux problèmes à résoudre et le résultat du 14 avril est un coup de semonce. Face aux pénuries, à l'insécurité, à la corruption, à la bureaucratisation, à l'inflation (plus de 25 %), à la faible productivité, Maduro et son gouvernement ont fixé de nouveaux objectifs pour réduire à zéro la pauvreté,  sortir du capitalisme. Il est urgent d’augmenter l'efficacité des investissements et du travail, de sortir de la dépendance des importations sans cesse croissante. Pour cela, il va parcourir tout le pays avec ses ministres pour écouter critiques et propositions, relancer le pouvoir populaire et les conseils communaux : « le gouvernement de la rue ». Après avoir développé le pouvoir politique, il est temps que celui ci puisse servir un véritable développement économique et social, renoncer à  une économie de rente.

Désormais pour convaincre, il faut des résultats tangibles et ce, avant la moitié de son mandat.

Gisèle Jean

Article écrit le 13 mai pour la Vienne démocratique , à paraître en mai 2013

 

 

 

 

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17 avril 2013 3 17 /04 /avril /2013 17:36

Chroniques de Caracas le 17 avril 2013 

 

  Le ton est monté  dans le discours de Maduro et de Capriles chacun se rejetant la faute de la montée de la violence post électorale  qui a conduit à la mort de 7 personnes dont un policier, 73 blessés et des destructions importantes.

A Caracas la situation semble stabilisée, malgré l’inquiétude de la population : les écoles ont connu un absentéisme de 70%, commerces fermés le matin et spectacles annulés. En revanche, dans le pays et notamment à Valencia les manifestations se poursuivent, les tensions demeurent.

 

Maduro : Refus du dialogue au nom de la légitimité du pouvoir

Maduro a refusé la marche de l’opposition vers le Conseil National Electoral prévue pour aujourd’hui. Il a déclaré que pour ne pas avoir un autre 11 avril il ne laisserait pas faire les fascistes et que le gouvernement avait fait échouer un coup d’Etat, qu’un petit groupe de militaires était sous surveillance. Il accuse l’ambassade des Etats-Unis d’avoir dirigé ces actes de violence et menace les gouverneurs qui ne le reconnaîtraient pas de ne pas les reconnaître non plus. Cette position  se veut ferme face aux risques que tout le monde considère comme possible d’un coup d’Etat. La population reste traumatisée par celui de 2002.

 

Capriles dénonce  des irrégularités et renonce à la manifestation

Capriles a annoncé hier le report de la manifestation prévue aujourd’hui devant le CNE expliquant que le gouvernement voulait infiltrer la manifestation pour conduire à la violence.

Il conteste toujours les résultats, mais devant le refus de la Rectora du CNE de recompter chaque vote, ses moyens d’action ne peuvent être que judicaires. Il doit apporter la preuve des malversations lors du vote. Or, dans sa conférence hier il soulève deux cas vite démontés.

Poussé par ses éléments les plus radicaux à la contestation du vote pour fraude ce qu’il ne fait pas directement et par ses électeurs du centre à prôner la paix et non la violence, la position de Capriles n’est guère simple, d’autant qu’il subit toujours des critiques fortes au sein de la MUD.

 

Une contradiction difficile à dépasser pour Maduro : Construire la révolution sur une  démocratie électorale

La position de Maduro qui s’accroche physiquement à la constitution (héritage de Chavez), ne semble pas pour autant en avoir l’esprit. La constitution est le moyen de gouverner. En choisissant le mode électoral, Chavez s’était rapproché des démocraties classiques de type européennes sans pour autant renoncer totalement au pouvoir de la rue «  la calle » lorsqu’il en avait besoin pour l’appuyer. Chavez essayait toujours d’écouter la rue, contrebalançant la bureaucratisation du pouvoir politique, c’était une de ses forces.

 Mais aujourd’hui  Maduro n’est pas Chavez, le parti au pouvoir, le PSUV, et le Polo Patricotico[2] doivent assumer le pouvoir dans une situation nouvelle. Ses conseillers ne semblent pas avoir pris la mesure du bouleversement qu’implique le vote du 14 avril.

Est-il possible de nier que la moitié de la population dont une partie avait voté Chavez le 7 octobre a voté Capriles. Quelles leçons en tirent-t-ils ? Pensent-ils pouvoir construire une Révolution Bolivariana sans reconsidérer la relation au peuple ?

Je me suis rendue hier à Petare dans un des plus grands barrios d’Amérique Latine, qui a voté plus pour Capriles que pour Maduro,  le sujet de conversation quasi unique de la population  rencontrée est celui de l’insécurité, des violences quotidiennes. Il ne s’agit pas de violence sociale, mais bien d’une violence physique proche.

 

L’appel à soutenir le nouveau président le 19 avril lors de son investiture officielle, n’est ni plus ni moins que la tentative de mobiliser la rue, copie de ce que faisait Chavez mais dans un autre contexte. Sa légitimité il la tire déjà des élections, mais il doit aussi la construire sur des annonces claires et des mesures en phase avec ce que réclament ceux qui ont voté : une sécurité plus grande dans un pays soumis chaque jour à des dizaines de meurtres, d’attaques.

Est-il possible de construire une autre société plus juste dans ce climat ?

 

 

Gisèle Jean

Caracas le 17 avril 2013

 

PS : Cette chronique est personnelle et ne reflète que mon point de vue partiel sur la situation.

Elle est complémentaire de l’analyse de Jean Ortiz

En référence au 11 avril 2002 , coup d’Etat contre Chavez

Le Polo patricotico comprend : Blanca Eekhout, Patria para todos, Partido comunista de Venezuela, Podemos, Independendientes par la Communidada National, Partido Revolutionario de los Trabadojes, Redes, Union Patriotica Vnezuelana, Tupamaros, Movimiento Electoral del Pueblo, Corrientes Revolutionarias Venezulelanas y Nuevo Camino Revolutionario.

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